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Feu d'Artice: Kensei offre à ses habitants la joie de voir un feu d'artifice au Sud de la Grande Plaine. Pour l'occasion, des nombreuses échoppes de tous genres ouvrent leurs stands aux visiteurs le soirs et leur proposent nourriture, goodies et objets traditionnels. Evénement pourtant festif, personne ne sait ce qui se passera avec les gangs qui se réveillent...
C'est à suivre ici.



 
Nous cherchons & avons besoin de KAZUKI !
N'hésitez pas à aller voir les prédéfinis ou à en inventer !
Nous recherchons toujours des Hide et des Kazuki pour équilibrer la force des clans !
Les Policiers et les Citadins attendent également la venue des leurs !
Après sondage, nous avons décidé d'une norme pour les titres de vos rps !
Pensez donc à les modifier selon ce modèle : Titre du RP [PV/Libre - Hentai/Soft - Statut]
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 Rencontre à couvert [PV Izumi Kokuro - Soft - En cours]

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私 は Laena Loys



Laena Loys

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MessageSujet: Rencontre à couvert [PV Izumi Kokuro - Soft - En cours]   Rencontre à couvert [PV Izumi Kokuro - Soft - En cours] EmptyDim 26 Mai - 6:36

Le soir commençait à tomber sur les rues de Kensei. Habillée d’une robe noire, décolletée généreusement sur sa faible poitrine et échancrée sur sa cuisse gauche, Laena marchait rapidement dans la rue en faisant claquer ses talons vernis sur le sol. Une simple veste de soirée et un sac à main adapté lui servaient de protection contre l’air qui se rafraichissait après une douce journée d’été. La jeune femme ne semblait même pas s’en rendre compte, bien trop concentrée sur ce qu’elle s’apprêtait à faire.

Elle atteignit le bout de la rue en attirant parfois les regards intéressés des hommes qui marchaient là également. Ne s’en souciait pas plus que cela, elle héla un taxi et monta dedans en prenant garde à ses vêtements et à sa coiffure. Il fallait dire qu’on lui avait assemblé les cheveux en un savant chignon d’où quelques mèches s’échappaient et où un peigne en nacre ornée d’un bijou symbolisant un lys avait été délicatement déposé. Habillée et coiffée ainsi, elle faisait très femme tout en étant à la fois traditionnelle et attirante, une nouveauté pour elle ! … Elle était méconnaissable ! Tout en regardant son reflet dans le rétroviseur du conducteur, elle indiqua l’adresse qu’on lui avait donnée. Lorsqu’il démarra, ce fut également le cœur de la jeune femme qui accéléra…


***


« Alors, Sayaka ! Comment était-il ?! » Murmura la voix excitée d’une jeune femme alors qu’un petit groupe de quatre ou cinq clones se formait autour d’une jolie brune.

« Beau ! Il m’a reçue dans un hôtel luxueux… Vraiment il ne manque pas de classe. Et puis propre sur lui, mystérieux… Ah la la » Se pâma la dénommée Sayaka, heureuse de l’effet qu’avait sa présence alors qu’elle revenait d’un rendez-vous avec un jeune homme dont beaucoup de filles, ici, ne cessaient de vanter. Alors que les gloussements s’élevaient un peu dans le groupe, la brune se tourna vers une blonde décolorée et lui dit, avec une voix de commère : « D’ailleurs, tu avais raison… sa bague, il l’a toujours… et il a vraiment l’air de la cacher. Et dire que nous sommes les deux seules à l’avoir déjà vue, quelle chance ! … Mais je pense que tu as raison, ce kanji, c’est bien celui de ‘yûshû’, l’excellence… Du coup…. »

La conversation continua sur le ton du secret et désintéressa rapidement Laena qui se tenait parmi les femmes et jouait avec eux à minauder. La seule chose qui la différenciait de cette masse d’œstrogène était la froideur de ses yeux alors qu’elle écoutait attentivement ce qui se disait. Apparemment, un des clients de ce réseau de prostitution qu’elle avait infiltré trouvait ses clients chez les gangs de la ville… Bien, il lui fallait désormais faire d’un coup deux : trouver qui se trouvait à la tête de ce réseau et faire tomber un individu qui y participait, plus encore s’il faisait parti d’un gang comme celui des Hide !


***

« An-chan ! J’ai un client pour toi ! Celui pour lequel tu m’as promis de te surpasser… et bien voilà, c’est ta chance ! Alors je te préviens tu assures, parce qu’il nous rapporte gros celui-ci ! Tu t’habilles bien, pas vulgaire ni rien, les filles vont te montrer et tu le rejoins à cette adresse ! Allez ma p’tite, je le sens, tu as un grand potentiel ! »


Laena hocha la tête d’un air soumis avec un joli sourire. Après plusieurs semaines d’attente, elle la tenait sa chance pour rencontrer le fameux client à la bague des Hide ! Suivant les filles qui s’émerveillaient à côté d’elle, la policière essaya d’échauffourée un plan avant d’y aller. Elle ne devait pas se précipiter, et elle devait prouver à son chef que bien qu’étant une bleue, elle savait remplir une mission et être un agent utile à l’équipe ! … Mais avant tout, elle devait prévenir le PC !


***


Laena descendit du taxi avec un fin sourire pour l’homme, cachant mal son appréhension. Elle n’avait pas pu contacter le poste car les filles ne lui avaient pas laissé une seconde de répit. Étant déjà en retard, elle n’avait pas eu le temps de s’arrêter pour téléphoner dans une pièce vide (il lui était impossible de le faire en ville ou dans le taxi, car les Hide, tous comme les Kuragari ou les Kazuki, étaient partout dans la foule !). Ne pouvant rien faire d’autre, elle avait donc fait le choix de se rendre seule sur place et d’agir selon ses propres moyens. Au pire, elle dégagerait seulement le terrain et au mieux elle arrêterait ce mec toute seule…

Marchant avec une grâce qui ne lui était pas vraiment naturelle sur ces talons, elle entra dans l’hôtel avec calme et travailla son expression pour prendre celle calme et assurée dont elle avait besoin. Elle ne s’arrêta pas à la réception qui ne sembla pas surprise, mais se dirigea vers l’ascenseur. Une fois dedans, elle profita de la solitude de l’endroit pour vérifier qu’elle possédait bien son Taser dans son sac à main, dans une poche dissimulée au fond de l’objet et sa bombe au poivre dans sa poche. Elle savait bien que la bombe au poivre n’était pas forcément autorisée sur une simple personne, mais elle pouvait vendre le fait d’être inquiétée par les événements sanglants de la ville pour expliquer ce port illicite sur elle.

La porte s’ouvrit sur le 5ème étage. Comme si elle faisait cela tous les jours –au moins dans son attitude-  elle traversa le couloir du haut de ses talons et trouva la porte 5463. Elle inspira doucement, vérifia sa coiffure et l’expression calme et avenante sur son visage puis leva la main. Elle frappa deux fois à la porte d’un coup sûr et calme. Elle n’eut d’ailleurs pas trop longtemps à attendre et cela lui permit d’endiguer le stress qui aurait pris n’importe qui dans sa situation. Inclinant légèrement la tête sur le côté, elle eut un sourire innocent et lança d’une voix féminine et qu’elle voulait voluptueuse :


« Bonjour, je suis An, envoyé par l’Agence. »



Pas une seule fois pendant qu’elle agissait ainsi elle ne se dit que le stress ou la nervosité aurait pu mieux faire sa couverture puisque, après tout, elle n’était qu’une nouvelle recrue dans l’ ‘agence’… Quelques fois, elle était vraiment une idiote.
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MessageSujet: Re: Rencontre à couvert [PV Izumi Kokuro - Soft - En cours]   Rencontre à couvert [PV Izumi Kokuro - Soft - En cours] EmptyLun 27 Mai - 13:20

Une nouvelle partenaire de jeu ! / Chapitre 2 de l'histoire d'Izumi

-Chapitre précédent: Chapitre 1 / Un instant loin du monde-
-Chapitre suivant: Aucun-


Précédemment...


Le système est pourtant sensé être simple alors, bon sang, qu’est-ce qui a pu se passer en si peu de temps pour venir compliqué ma petite vie à ce point ?
Je vous explique. Je m’appelle KOKURO Izumi. Je suis le fils d’une mère femme au foyer et d’un père patron d’une grosse société. Toute ma famille est chrétienne, je suis major de ma promotion de droit à l’université de Kensei et un élément prometteur du club de karaté de l’école.
J’ai même décroché un petit travail d’archiviste chez un avocat il y a deux ans et depuis, je me suis installé avec la fille de mon patron : maître Satô.
Certes, côté intime, ma vie est un peu plus compliquée.
En plus d’être un membre « secret » des Hide, je me suis vite rendu compte que je travaillais pour une personne qui, si elle peut passer pour l’avocat attitré des Kuragari, est en fait un allié des Hide. Son mode de fonctionnement est simple lui aussi : il fait acquitter les Kura, se sert des informations contenus dans leurs dossiers pour les coincer, puis me demande de les éliminer.
Je suis une sorte de tueur à gage en somme.
Voilà toutes les facettes de ma personnalité. Pourtant, jusqu’à il y a quelques jours, je n’avais aucun mal à les gérer. Enfin, jusqu’à ma rencontre avec une certaine Sheryl McDones.
Cette étrange danseuse a réveillé en moi des souvenirs d’un temps que je pensais révolu et… une curieuse envie de tuer… de tuer par plaisir !
Pourtant ça n’est pas moi ça. Ca n’est pas ce que je suis. Car je ne suis pas un tueur en série ou un meurtrier de sang froid, mais juste un homme qui a… une autre conception de la justice !




Izumi demeura un long moment immobile sur le balcon de sa chambre au Hilton, la nuque taquinée par la chaleur écrasante de la nuit et les yeux rivés sur la ville éclairée de millions de lanternes vacillantes.
L’air avait un goût de brûlé et les esprits se trouvaient embrumés par les émanations sèches aux relents de chanvre qui s’échappaient d’encensoirs invisibles que brandissaient quelques séraphins discrets que Dieu lui-même avait envoyé sur Terre afin d’embaumer la nuit dans un voile de fumée mystique.
Et au creux des voûtes du plafond du balcon endormi, à travers les vitres et les murs de la chambre d’hôtel, entre les lèvres closes du jeune étudiant, le seul mot que l’on avait eu l’occasion d’entendre -ce depuis la fin de l’après-midi et jusqu’à longtemps après le couché du soleil- fut un nom. Nom qu’il fut le seul à entendre car c’est en fait lui qui l’avait murmuré. Un nom qu’il n’avait pas prononcé depuis de longues années : celui de Nana.
Le jeune homme avait poussé un soupire en repensant à elle.
Il l’avait aimé. C’était il y a longtemps.
Lorsqu’il s’était rendu compte qu’il ne l’aimait plus, il l’avait laissé tomber.
Il en avait culpabilisé.
Mais comme l’amour, ce sentiment, lui aussi, avait fini par passer.
Pourtant, il pensait toujours à elle. Et ça, il ne se l’expliquait pas.

Izumi fuma une cigarette qu’il finit par écraser contre le sol.
Puis, il ouvrit les portes fenêtres du balcon et fit face aux ténèbres qui peuplaient la chambre d’hôtel.
Il savait que devant lui se trouvait le salon. Une porte dans le fond de la pièce donnait sur une entrée qui comportait elle-même trois portes. La première donnait sur l’extérieur. La deuxième sur une petite cuisine. La troisième sur un long couloir orné de tableaux anciens. A l’extrémité sud de celui-ci, il y avait les toilettes puis, en remontant vers le nord, on y trouvait une salle de bain, une chambre spacieuse et enfin un petit boudoir aux allures de bureau et dans lequel on avait fait installer plusieurs chaises.
Nous étions mardi et Kokuro ne s’était pas rendu en cours. Il n’était pas non plus allé réviser à la bibliothèque et il avait séché l’entrainement de karaté.
Au lieu de cela, il avait, sur ordre de maître Satô, loué cette chambre pour la journée.
L’avocat voulait qu’il y reçoive trois clients afin de faire le point sur leur dossier. Il s’agissait de kuragari qui avaient tenté de braqué une bijouterie et, tout cela, en pleine journée.
Le vendeur de bijoux avait sorti une carabine afin de se défendre. L’un des cambrioleurs avait une mitrailleuse sur lui. Une fois que la voiture des trois hommes eut quitté les lieux, tout ce que l’on avait retrouvé sur place c’était le cadavre ensanglanté du vendeur et des vitrines explosés par des coups de feu, qui ne contenaient plus aucune marchandise.
Les trois hommes : Yamada Baiko, Mori Gaho et Kuyama Masu (c’est ainsi qu’ils s’appelaient) avaient tous les trois été arrêtés par un policier des plus zélés qui avait retrouvé leur piste grâce aux relations qu’ils s’était faites parmi les kura.
Mais les trois hommes avaient eu la présence d’esprit de porter des cagoules et des gants. Ils n’avaient laissé aucune empreinte ni aucune trace d’ADN sur les lieux et, par le biais de leur gang, ils avaient réussi à se débarrasser de la voiture et des vêtements dont ils s’étaient servis le jour du crime.
Maître Satô n’avait, de ce fait, eu aucun mal à les faire libérer en attendant leur procès. L’avocat était convaincu de leur culpabilité. Pour autant, il savait que le manque de preuves risquait d’atténuer leur peine. Persuadé du fait qu’il se devait d’agir, il avait tout de suite accepter l’affaire. Son objectif était simple. Faire libérer les trois criminels. Car il avait de plus grands projets pour eux. En temps et en heure, il les ferait tuer par Izumi. Mais pour l’instant, il devait faire tomber l’accusation.
La chose ne s’avérait pas trop compliquée. Tout reposait désormais sur le témoignage du policier qui les avait démasqué. Dans la mesure où celui-ci ne pouvait citer ses sources, il apparaissait comme facile à faire se rétracter.
Mais maître Satô avait tout de même voulu qu’Izumi rencontre ses clients. L’objectif avait été double. D’un côté, il avait du regroupé des informations sur le crime en lui-même et sur la manière dont les malfaiteurs s’étaient débarrassé des preuves afin de vérifier qu’aucune erreur n’avait était commise. Dans un second temps, il avait du s’assurer des intentions que les hommes (et les kura en général) entretenaient avec le policier qui avait témoigné. Si un seul innocent était tué par la faute du travail de l’avocat, c’était leur œuvre toute entière ,à lui et à Izumi, qui risquait de s’effondrer.

Le jeune garçon avait loué la chambre 5463 du Hilton de Kensei en fin de mâtiné. Il avait demandé à ce que l’on installe trois sièges supplémentaires dans le bureau, puis il avait étudier le dossier pendant une petite heure. De là, il avait travaillé jusqu’à l’arrivé de ses clients, environ vers le milieu de l’après midi. Il n’avait même pas pris la peine de déjeuner.
Lorsqu’il les avait reçu, il n’avait pas été des plus à l’aise. En effet, il n’avait pas la chance d’avoir une arme près de lui.
Cela était du à un événement qui s’était passé quelques jours plus tôt et dont il avait parlé à son patron : sa rencontre avec une mystérieuse danseuse nommée Sheryl McDones. Une kura aussi, à n’en pas douter. Après s’être amusé un petit moment avec elle, il s’était passé quelque chose à laquelle il ne s’était pas attendu. Lui qui était un être en apparence si froid et si calculateur ; lui qui était l’allégorie du machiavélisme et du self-control, il avait, pour la première fois de toute sa vie, ressenti l’irrépressible envie de tuer une personne. Certes Izumi était un tueur. Certes, il exécutait des kuragari à chaque fois que son patron le lui demandait. Parfois même, il prenait plaisir à tuer. Mais jamais, au grand jamais, il n’avait déjà ressenti cette envie de tuer de son propre chef, en suivant son instinct et sans autre raison que pour satisfaire une envie étrange et égoïste. Un caprice dicté par son bon-vouloir.
Au moment où le garçon avait relaté tout cela à maître Satô, celui-ci avait conclu qu’il était préférable que l’étudiant cesse ses activités illicites pendant une ou deux semaines. Juste le temps de remettre un peu d’ordre dans ses idées.
Il avait donc du recevoir trois kura sans arme pour se défendre. Il avait eu peur, comme toujours. Peur que ses adversaires aient découvert qui il était en réalité. Peur que l’on soit en fait venu pour l’exécuter.
Mais il n’en fut rien. Ca n’était toujours pas pour cette fois, on dirait.
L’entretient, dans son ensemble, dura à peine une heure.
Izumi récolta les informations dont il avait besoin, conseilla aux kura de ne pas s’en prendre au policier afin « de ne pas crédibiliser son témoignage » et salua ses invités qui le quittèrent vers six heures du soir.
Ensuite… ensuite Izumi avait du faire face à l’obscurité.

La nuit avait mis un temps invraisemblable à tomber et, tout du long, Izumi avait demeuré sur son balcon à fumer et à contempler la ville d’un air perdu.
Il n’était pas rentré chez lui. Sayumi était étrange ces derniers temps. Très renfermée et, quant à son comportement, elle oscillait mystérieusement entre des moments de gentillesse extrême et des moments d’une impitoyable méchanceté.
Le garçon avait préféré rester ici, à penser.
Pensées qui s’étaient presque immédiatement tournées vers Nana.
Nana.
Pourquoi son souvenir était-il si vif ? Pourquoi depuis sa rencontre avec McDones ? Tant de mystères qu’il ne parvenait pas à résoudre et qui l’empêchaient d’avoir la tête à quoi que ce soit d’autre.

Vers 20 heures, le garçon avait finit par appeler l’agence d’escortes qu’il avait l’habitude de fréquenter. Il l’appréciait tout particulièrement pour sa discrétion, même si il était convaincu du fait qu’une ou deux filles en savaient plus sur lui que ce qu’il voulait bien leur dire. Mais enfin, ce réseau était très loin du cercle des kura et de toutes façons, tant que ce qu’elles pouvaient savoir demeurait des potins de prostituées, personne n’y accorderait le moindre crédit.
Izumi n’avait rien précisé quant à la fille qu’il voulait voir. Par téléphone, il avait simplement demandé à ce que l’on lui envoie quelqu’un qu’il n’avait jamais vu encore. Une nouvelle de préférence. Il avait eu dans l’idée de tenter de raviver le souvenir de Nana afin de peut être mieux faire la lumière sur cette obsession qui, à mesure qu’elle naissait, le terrifiait au plus haut point. C’était une drôle d’idée. Il s’était dit qu’une nouvelle serait forcément un peu gênée avec lui. La plupart des prostituées (et il en avait connu beaucoup) affichent un visage serein parce qu’elles pensent que c’est ce qui plait au client ; que celui-ci, un peu décontenancé aime bien se laisser guider. Pour autant, caché tout au fond de leur regard, il y a cette part d’appréhension mêlée d’effroi. Cette apparence de fragilité qu’il avait vu tant de fois chez sa petite amie de lycée et qui l’avait fait tomber amoureux d’elle.
Ce regard qu’il avait vu chez Sheryl…
Ce soir, si il revoyait ce regard, alors peut être qu’il se souviendrait. Peut être qu’il comprendrait…
Oui, c’était vraiment une drôle d’idée. Une idée qui lui semblait de plus en plus mauvaise à mesure que le temps avançait.

Le jeune garçon examina encore un instant les ténèbres somnolentes qui occupaient le vide de la chambre. Des ténèbres aux allures de fantômes d’un passé lointain et oublié et qui se confondaient aujourd’hui en une masse amorphe et sordide. Comme un trou noir, porte vers un tourbillon qui menaçait, à tout instant, d’emporter le garçon vers des abysses qu’aucun mortel n’avait ni n’a encore visité aujourd’hui.
Mais le garçon s’y enfonça quand même. Sans un bruit et sans un soupir.
Il traversa les ténèbres sans encombre (comme si il n’était, lui-même, plus qu’un esprit). Il s’engagea alors dans la cuisine où il alluma la lumière.
Lorsque la clarté électrique succéda à la noirceur de la nuit qui filtrait à travers les vitres, des millions de pixels noirs fuirent la pièce tels des papillons de nuits.
Izumi soupira au moment où il ouvrit le minibar pour en sortir une bouteille de whiskey qu’il posa sur la table.
Peut être n’aurait-il pas du commander une fille. Pas ce soir…
Il sortit un verre, se servit du whiskey qu’il but goulument.
Il avait l’impression d’être très fragile émotionnellement ce soir. Un peu à fleur de peau depuis quelques jours. En témoignait la raison qui l’avait poussé à téléphoner à l’agence d’escortes.
Sans un mot et sans un murmure, il posa son verre, attrapa un cendrier et s’alluma une nouvelle cigarette.
D’ordinaire, il ne faisait appelle à des putes que lorsqu’il éprouvait le besoin d’avoir des rapports et il n’utilisaient celles-ci qu’à cette fin. Cette fois… cette fois c’était différent.
Il tira sur sa cigarette et une violente fumée chaude emplit ses poumons.
Cette fois, il voulait réveiller quelque chose en lui. Quelque chose qui avait à voir avec ses sentiments… C’était dangereux. Et ça n’était pas le rôle des putes surtout.
Alors…
On sonna à la porte de la chambre.
Izumi tira une dernière bouffée avant d’écraser sa cigarette et de se rendre dans l’entrée.
Sans même s’en rendre compte, il se stoppa.
Qu’allait-il faire ? Que devait-il faire ?
Il se laissait trop aller ces temps ci. Dans sa situation, c’était dangereux. Très dangereux. Cette tentative désespérée et morte dans l’œuf de retrouver un flirt d’il y avait longtemps avec une prostituée choisie au hasard constituait peut être le dérapage de trop. Celui qui allait le mener à sa perte. Il y avait peu de chances, certes. Mais il ne fallait jamais se montrer imprudent sans raison. Lorsque l’on se sent faible, on s’isole le temps de reprendre le dessus. On ne côtoie pas des inconnus qui pourraient, sans la moindre compassion, tenter de percer à jour une facette de notre personnalité que l’on s’efforce de cacher avec tant de soin. Et lorsque l’on commet l’erreur de laisser quelqu’un s’approcher de nous alors que l’on n’est pas en état de présenter au monde un masque protecteur dans le but de cacher ses émotions ; et bien, lorsque l’on commet une telle erreur on la répare. Et c’est quelque chose qui doit être fait avant qu’il ne soit trop tard.
Il venait désormais de le comprendre.

On frappa une nouvelle fois.
Le garçon alla ouvrir.
-Bonjour, dit une voix féminine. Je suis An, envoyé par l’agence.
-J’ai changé d’avis. Lança Kokuro sans même accorder un regard à son invitée. Dites à l’agence que je les dédommagerai pour le dérangement.
Et sans autre cérémonie, il referma la porte sur la jeune femme et entreprit de retourner à la cuisine afin de terminer son verre.

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Laena Loys

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MessageSujet: Re: Rencontre à couvert [PV Izumi Kokuro - Soft - En cours]   Rencontre à couvert [PV Izumi Kokuro - Soft - En cours] EmptyMer 29 Mai - 5:33

Laena sentit son cœur s’arrêter un instant alors que la porte s’ouvrait. Elle vit apparaitre un jeune homme de quelques années sont cadet. Il possédait les cheveux sombres et la pâleur de peau typique des nippons. Ses traits étaient calmes, assez sûrs de lui, mais il n’était pas avenant ou souriant. Laena avait pris l’habitude de voir des clients plutôt souriants ou qui, au moins, se vendaient comme tel pour ne pas paraître plus pervers qu’il ne l’était. À peine avait-elle aperçu ce visage encore enfantin dans le fond –il ne pouvait pas s’en cacher, comme elle ne pouvait pas le faire forcément non plus- que la policière comprit pourquoi les autres filles de l’agence se pâmaient devant son air mystérieux. Ouais, il y avait de quoi le trouver ainsi.

Reprenant le rôle qu’elle s’était fixé, la jeune femme entrouvrit les lèvres pour sortir la fin de sa tirade… Mais elle n’en eut jamais le temps. Izumi lui annonça qu’il avait changé d’avis et qu’il dédommagerait l’Agence pour son déplacement, puis sans lui laisser le temps de répondre, il referma la porte.

Laena se retrouva plantée devant la porte, les yeux fixés sur le battant blanc de la porte. Elle venait de se faire fermer la porte au nez et tout ce qu’elle essayait de faire depuis des semaines venait de s’effondrer avec cette porte. Pourquoi ce mec refusait-il tout à coup d’ouvrir la porte à une Escortgirl qu’il avait lui-même mandée ? N’était-elle pas à son goût ? Se doutait-il du subterfuge ? Si c’était le cas, qu’était-elle censée faire ? Forcer la porte en révélant sa couverture ? Non, elle ne pouvait pas faire cela sans réelles preuves… Ses supérieurs ne lui pardonneraient pas une telle faute.

Alors qu’elle commençait à angoisser un peu trop, la jeune femme se rendit compte qu’elle avait vraiment perdu une occasion en or de faire ses preuves toute seule. Et cela lui mit une violente claque mentale. Laena avait toujours voulu prouver aux autres, à son père d’adoption et même à elle-même qu’elle pouvait réussir dans ce métier et que, plutôt que de se faire porter par ce job, ce serait elle qui le porterait par ses actions et toute sa volonté. Elle avait de grands buts, parfois digne d’un mégalomane, mais elle s’en fichait. Après tout, il fallait mieux viser la Lune et retomber dans les étoiles, non ?!

Après que la surprise se soit dissipée, la jeune femme sentit une angoisse et une colère dressée contre elle-même monter en puissance dans sa tête. Toujours immobile devant cette porte qu’on lui avait fermée au nez, elle n’arrivait plus à se dépêtrer de tout ce fouillis de sentiments. Elle qui, habituellement, restait très sûre en ce qu’elle devait ou voulait faire, elle était absolument perdue et indécise. Elle leva la main, le poing serré, mais n’osa pas frapper…

Au même moment, il y eut des voix tout au bout du couloir. Tournant la tête, la jeune femme entendit un homme en interpeller un autre qui rit à sa blague. Les voix ne lui étaient pas étrangères… Essayant de se détacher de ce flot de sentiments qui la laissait immobile, l’agent de terrain se concentra un instant sur les voix et fut secouée d’un grand frisson. Elle avait une mémoire très auditive, et autant dire que cela la servait bien tout à coup. Les hommes qui approchaient étaient des tenanciers de commerce en ville qu’elle avait filé pendant un moment car la police les suspectait de trafic d’argent. Étant plutôt entêtée comme femme, elle avait eu de violentes réactions face à son enquête parfois trop assidue… Autant dire qu’il ne fallait pas –ou plutôt qu’elle ne voulait pas !- qu’ils la voient ici, habillée ainsi et attendant devant une chambre d’un luxueux Hilton…

Sans plus réfléchir à ce qu’elle faisait, la jeune femme frappa à nouveau à la porte de manière un peu désespérée. Son visage qui avait été si calme et sûr de lui avait cédé à une expression inquiète et perdue. Elle ne pouvait pas s’enfuir et la seule chose à laquelle elle se raccrochait était cette maudite chambre d’hôtel qu’on lui avait interdit avant même qu’elle puisse y mettre un pied. Elle ne réfléchit même pas à ce qu’elle dirait au Hide s’il lui ouvrait la porte, pour lui expliquer son état. Non… elle était juste prête à entrer de force si elle le devait pour se cacher…

La porte s’ouvrit une seconde fois. Elle fixa le jeune homme sans se soucier d’une quelconque politesse qui interdisait ce genre de regard trop franc et direct et demanda d’une voix perdue :

« S’il te plait. »
Elle n’espérait plus qu’une chose, entrer dans cette foutue chambre… même si cela donnait un mauvais début à sa mission et qu’elle se sentirait redevable au jeune homme.



[Hors-Rp : Comme je te l'avais dis, c'est plus court et j'n'ai pas osé faire trop bouger ton perso (si ce n'est pour ouvrir la porte et que Laena puisse y placer un petit mot. Du coup j'n'ai pas fais trop avancer l'action, désolée. Comme toujours si y a quelque chose à modifier, n'hésite pas à me le dire Wink
D'ailleurs au passage, tu voudrais bien distingué les paroles de la narration (genre gras, couleur, italique...). J'trouve que sinon c'est un peu dur à s'y retrouver :/]
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Izumi Kokuro

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MessageSujet: Re: Rencontre à couvert [PV Izumi Kokuro - Soft - En cours]   Rencontre à couvert [PV Izumi Kokuro - Soft - En cours] EmptyMer 29 Mai - 13:19

Spoiler:


A peine Izumi eut-il attrapé son verre qu’il entendit de nouveaux coups frappés contre la porte.
Il se figea, soupira, puis, eut un sourire amusé.
-Une coriace, on dirait. Pensait-il
Il avala une bonne rasade de whisky et retourna à l’entrée.
Il n’avait vraiment pas envie de perdre du temps avec toute ces bêtises. Il expédierait l’affaire assez rapidement.
D’un geste ferme, il saisit la poigné et, tout en ouvrant la porte, il commença :
-Ecoutez…
-S’il te plait… l’interrompit une voix pressante.
Izumi stoppa net.
Il s’était attendu à tout sauf à cela.
Assez intrigué, sa curiosité piqué au vif, il examina rapidement la jeune femme.
Elle avait l’air assez nerveuse. Voir paniquée.
Un instant, il se demanda si il s’agissait bien là de l’escorte qu’il avait demandée. Puis il se rappela que c’était elle-même qui l’avait précisé.
Pourtant et c’était curieux, à ce moment là, elle n’avait pas du tout l’air d’une pute.
-Un nouveau mystère ? se demanda intérieurement l’étudiant.
Mais là, il se rappela que c’était précisément parce qu’il avait voulu résoudre le mystère de la présence d’une danseuse au look étrange dans un bar de luxe de la ville qu’il s’était, quelques jours plus tôt, retrouvé à côtoyer Sheryl McDones.
Peut être Izumi aurait-il mieux fait de refermer une nouvelle fois la porte et de ne pas s’intéressait à ce qui ne le regardait pas.
Pourtant, sans même y prêter attention, le jeune garçon se surprit à jeter un coup d’œil discret dans le couloir.
La dénommée An avait tout l’air d’être effrayée par quelqu’un ou par quelque chose qu’elle venait de croiser.
Etrange vraiment, puisque, à première vue, l’endroit était complètement désert.
Cela dit, tandis qu’il réfléchissait à la question, les échos des voix d’un couple d’hommes parvinrent à l’étudiant. Il ne put saisir le sens de leur conversation, mais il se rendit vite compte que celles-ci se rapprochaient.
Alors de deux choses l’une. Soit la prostitué avait était particulièrement vexée par son rejet soudain qui l’avait touchée jusqu’au plus profond d’elle-même et elle le suppliait à présent de bien vouloir lui accorder le minimum d’attention qu’elle pensait mériter. Soit, hypothèse plus probable, elle venait de se rendre compte qu’elle était sur le point de tomber nez-à-nez avec des gens qu’elle ne souhaitait pas croiser et, prise au dépourvu, elle n’avait eu d’autre solution que de venir quémander l’aide d’un inconnu qui, elle le savait, ne voulait pourtant pas être dérangé.

Izumi eut un soupire.
La jeune femme qui se tenait devant lui, dans le couloir, avait visiblement besoin de son aide. Et lui était pris entre deux feux.
D’un côté, il venait de s’apercevoir qu’il n’avait nullement l’intention de recevoir qui que ce soit. D’un autre côté, il pensait à sa foi et au fait qu’un bon chrétien était toujours sensé aidé son prochain.
C’était la maladie du bon samaritain…
Pourtant, ce soir, le garçon en avait un peu marre d’aider et de sauver.
Sans s’en rendre vraiment compte, il se mordilla la lèvre avant de tirer très légèrement la langue. L’espace d’une seconde, il inclina quelque peu la tête et passa l’inconnue au peigne fin.
Il s’agissait d’une femme qui avait un peu plus de vingt ans. Vingt-trois, vingt-quatre. Pas plus. Ou alors, elle faisait plus jeune que son âge.
Elle était asiatique mais elle n’avait pas vraiment les traits caractéristiques d’une japonaise. Son teint était trop naturellement pâle, son visage trop exagérément long.
Elle était plutôt belle. Certains l’aurait trouvé maigre. Izumi appréciait la finesse de son tour de taille.
Elle avait de long cheveux et des yeux d’un noir profond.
Détail important : elle se détachait suffisamment de Nana pour ne pas apparaitre à Izumi, ce soir, comme une pâle copie du passé.
Dans l’ensemble, An avait à bien des égards tous les traits caractéristiques des escortes.
Leur teint exagérément pâle, leur langueur filiforme et ce on ne savait quoi de jovial et d’exubérant dans le comportement qui cache, sans doute, un profond désespoir ou une mélancolie banale.
Il n’y avait qu’une chose qui paraissait étrange en elle. Une chose qui sonnait faux. Un détail qui retenait l’attention et donnait l’impression qu’elle jouait un rôle qui ne correspondait pas à ce qu’elle était en réalité.
Il s’agissait de ses yeux.
Au plus profond de ceux-ci, on pouvait, en effet, l’apercevoir : cette vive et puissante lueur pétillante ; cette profondeur d’âme qui criait à qui voulait l’entendre : « je ne suis pas une personne qui se laisse faire !».
Et lorsqu’il comprit la portée de cette lueur, Izumi remit immédiatement en question le jugement qu’il avait pu porter sur l’inconnue.
Il se demanda une nouvelle fois si c’était bien l’agence qui l’avait envoyée car il avait le désagréable sentiment d’une mise en scène ou d’une reproduction jouée par une actrice.

Kokuro regarda An sous un angle nouveau et se rendit bientôt compte de sa musculature développée. Elle n’avait pas l’air d’un monstre bodybuildé, certes. Mais elle donnait plus l’impression d’être une sportive d’un bon niveau qu’un mannequin ou qu’une pute.
Elle devait s’entrainer très souvent. Bien plus souvent que les autres filles de l’agence. Et pas uniquement dans le but de garder la ligne. Si elle avait commencé pour cela, elle n’en était plus à ce stade depuis longtemps. Elle faisait penser à une professionnelle. Une vraie.
Mais pourquoi donc ? Dans quel but s’entrainait-t-elle ? Faisait-elle partie d’un club ? Etait-elle étudiante ? Une nouvelle fois, quelque chose n’allait pas…

Izumi entendit les voix des deux hommes qu’An voulait éviter se faire plus pressantes. Ceux-ci allaient bientôt arriver à hauteur de leur couloir.
Sans dire un mot, d’un geste assez rapide, il s’écarta de l’encadrure de la porte et laissa le champ libre afin que la jeune femme puisse entrer.
Une fois que ce fut fait, il referma la porte et se plaqua, l’air de rien contre elle, se demandant, en son fort intérieur, si les deux hommes allaient passer dans son couloir et, auquel cas, si la porte était assez fine pour que, depuis là où il se trouvait, il puisse capter des bribes de leur conversation.
Jetant une nouvelle fois son regard sur An, Izumi eut un sourire franc.
La jeune femme avait su susciter son intérêt.
Il ne voulait toujours voir personne mais il avait aussi besoin de se changer les idées. Une petite énigme le tentait assez finalement. Et puis, si il savait garder ses distances et ne pas trop se jouer de la belle inconnue, il ne devrait pas ressentir ce même désir étrange de tuer qui était apparu dans sa vie.
Oui, ça n’avait était qu’un événement étrange qui ne se répéterait pas. Il savait se maîtriser. Il l’avait toujours su.
Et puis, de toute façon, ça n’était pas comme si il allait garder la jeune femme dans sa chambre toute la soirée. Il attendrait simplement que la voie soit libre et puis il la mettrait dehors.
Alors, en attendant, pourquoi ne pas s’amuser un peu. Jouer de son intellect.
Habituellement, ça n’était pas ce dont il se servait le plus en présence d’une pute mais enfin, tout expérience est bonne à prendre.
Tandis que son sourire s’effaçait, Izumi prit un air faussement concerné, tout en conservant une expression détachée et en s’efforçant de ne communiquer, par son regard, qu’une profonde (mais feinte) interrogation mêlée à ce qui ressemblait, à s’y méprendre, à un peu d’inquiétude.
Le jeune homme était un acteur né.
Il excellait lorsqu’il s’agissait de présenter un visage sympathique ou compatissant.
En particulier avec les femmes. Il avait plus ou moins toujours su comment se faire passer, auprès de la gente féminine, pour un garçon qu’il n’était pas.
A moins de le connaitre et depuis plusieurs années ou d’être d’un naturel suspicieux et particulièrement méfiant, on ne pouvait avoir qu’envie de lui livrer le bon Dieu sans concession.
Il avait un visage d’ange. Un ange qui pouvait prendre toutes les apparences et toutes les expressions.
-Ca va aller ? finit-il simplement par demander à la jeune femme, lui signifiant, par cette simple phrase, qu’il avait compris qu’elle avait sans doute voulu rentrer ici pour se cacher de quelqu’un, mais ne précisant aucune autre de ses observations, afin de ne pas dévoiler toutes ses cartes du premier coup.
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Rencontre à couvert [PV Izumi Kokuro - Soft - En cours] _
MessageSujet: Re: Rencontre à couvert [PV Izumi Kokuro - Soft - En cours]   Rencontre à couvert [PV Izumi Kokuro - Soft - En cours] EmptyDim 2 Juin - 22:08

Les bruits dans le couloir étaient toujours à une certaine distance. Pas suffisamment loin pour rassurer la jeune femme et pas trop proche pour la faire entièrement paniquer. On aurait presque dit qu’ils s’étaient arrêtés pour discuter, comme ça, en plein milieu d’un couloir d’hôtel quatre étoiles… Au fond c’était surement bien possible, et bien qu’elle mourrait d’envie de savoir ce qu’ils se racontaient et surtout les circonstances de leur venue ici, Laena avait plus envie encore de se cacher et d’éviter de se discrédité aux yeux de tous. Ses patrons ne devaient pas savoir qu’elle était venue ici toute seule, sans prévenir personne et en espérant agir d’elle-même. C’était contraire aux règles… Mais la philippine avait bien du mal à s’y tenir.

Avant qu’elle ne commence à réfléchir à autre chose où à une manière de s’enfuir, le jeune homme qui se tenait toujours devant elle (rappelons qu’il venait de lui rouvrir la porte pour la seconde fois et que, perdue comme elle l’était dans sa détresse, elle l’avait même supplié de l’aider…) eut un sourire. Cet acte marqua un certain trouble chez la jeune femme. Pourquoi souriait-il ? Se moquait-il d’elle ou bien la trouvait-il mignonne ? Pire encore, avait-il compris ce qui la faisait tant stressée et trouvait-il cela ridicule ? Serrant très fort les poings pour contenir le pic de stress qui la déchirait de part en part au niveau des poumons, la jeune fille attendit qu’il veuille bien réagir.

Et ce fut finalement ce qu’il arriva lorsqu’il daigna se retirer de l’encadrement de la porte. Dans son dos, les voix s’étaient remises à bouger et pointaient dans leur direction. Retenant inutilement son souffle, la jeune femme se glissa comme un chat dans la pièce et regarda Izumi refermer la porte. Une fois que ce fut fait, elle ne put s’empêcher de fermer brièvement les yeux et de relâcher imperceptiblement son souffle. Elle était en sécurité désormais… ou plutôt elle était cachée auprès de sa cible. Cette dernière pensée la fit brusquement réagir. Après ce qu’elle venait de faire, avait-elle grillée toute sa couverture ou juste l’action du jour ? Izumi se doutait-il de quelque chose hein ?! Baissant la tête vers le sol, la jeune femme fixa le parquet avec force en espérant que cela allait répondre à ses questions. Tant et si bien qu’elle finit par sentir les larmes monter dans ses yeux et les humidifier. C’était idiot de pleurer. Idiot de le laisser voir à Izumi… Retenant un grognement habituel pour la jeune femme, elle essaya de se calmer avant qu’il ne s’en rende compte.

Après avoir respiré lentement deux trois fois, elle passa une main maladroite devant ses deux orbes noires, elle essuya –ou tenta de le faire tout au moins- les larmes qui s’étaient nichées sur ses cils. Elle put enlever l’eau que ses yeux avaient créé pour se défendre, mais la jeune femme ne put pas –comme tout un chacun- masquer la brillance qu’avait pris ses yeux. Espérant que cela passerait sans être remarquer, elle redressa la tête.

Izumi ne souriait plus. Son visage était plus grave, plus inquiet peut-être, et il semblait concerné par ce qu’elle vivait. Troublée par ce revirement de position, la jeune femme sentit un sentiment de danger grandir en elle, mais elle l’ignora et resta –comme elle l’était depuis qu’elle était entrée dans cette chambre- immobile devant la porte. Son visage compatissant avait quelque chose de rassurant tout en faisant naitre en elle un instinct de préservation qui lui hurlait de prendre la fuite tant qu’elle en avait encore le temps. C’était plutôt étrange comme sensation… Pourtant, Laena ne chercha pas à y réfléchir plus pour la simple et bonne raison qu’elle ne sortirait pas de cette chambre maintenant. Les hommes étaient toujours dans le couloir, déjà, et ensuite, elle voulait réussir à choper cet homme ou au moins quelques informations !

Elle ne put pas vraiment réfléchir d’avantage car la voix un peu froide du jeune homme s’éleva auprès d’elle et la tira de ses réflexions presqu’enfantines. Redressant la tête de manière à pouvoir regarder Izumi dans les yeux, elle sera un peu les mains en entendant sa question. Que voulait-il dire par la ? Qu’elle avait pris peur en entendant des hommes dans le couloir ? Ouais, ok, il avait compris. Mais sous-entendait-il autre chose ? L’avait-il grillé bon sang ?! Baissant instinctivement les yeux, la jeune femme choisit de jouer sur ce mouvement. Inspirant doucement, comme pour se calmer, elle prit le temps de répondre :

« Je… Oui, je crois… Excuse-moi d’avoir réagi comme ça. Je ne voulais pas qu’ils me voient… Ils… Ce sont d’autres clients de l’Agence… Mais ils ne sont pas vraiment… Enfin… »
Elle s’arrêta mal à l’aise –ou du moins le feignait-elle à merveille- et attrapa de sa main libre (l’autre tenait son sac à main) son autre bras dans un mouvement inquiet et avec lequel elle cherchait à se rassurer. Elle resta quelques instants la tête baissée, comme ça, puis redressa lentement la tête vers Izumi. Laena n’était pas capable de créer un regard terrifié ou au moins inquiet sur demande… elle put cependant –parce que c’était bien plus simple à faire- prendre un air désolé et gêné qui allait tout de même avec ce qu’elle venait de raconter… Le silence ne dura pas très longtemps car la jeune femme reprit la parole d’une voix incertaine :

« Je te revaudrai cette aide… »
Cette voix, cette réponse était étrange. Un mélange d’An qui avait travaillée au sein de l’Agence et qui se devait de ne pas gêner les clients, et de Laena qui ne savait pas ne pas rendre ce qu’on lui donnait. Ce type lui avait sauvé les fesses sans le savoir, bien qu’il n’en soit surement pas conscient… Malgré cela, elle lui renverrait l’ascenseur lorsqu’elle le pourrait et ils seraient alors quittes. Ouais, Laena n’aimait pas vraiment devoir des choses aux gens. Elle se sentait trop emprisonnée lorsque cela arrivait… Il valait mieux faire les choses soit même.

Quoi qu’il en soit, la jeune femme commençait à avoir chaud sous la veste qui cachait son corps des yeux du monde. La déboutonnant lentement, elle essaya de s’apporter un peu d’air et de fraicheur avant de se sentir mal. Pourtant, à peine se rendait-elle compte de cela que ses joues si pâles devinrent lentement rosées, indiquant la surchauffe corporelle de la demoiselle. Retirant son manteau avec une certaine élégance qu’elle avait travaillée avec les filles de l’Agence, Laena le plia sur son bras tout en observant la pièce en quête d’un endroit où le poser. Sa robe noire se retrouva alors comme son dernier rempart de tissu, ne cachant presque rien de sa poitrine et dévoilant l’incroyable tatouage de son dos, elle ne cachait pas suffisamment sa maigreur. Elle finit par s’approcher d’un siège vide et se tournant vers Izumi, elle demanda :

« Puis-je y poser mes affaires ? »
Ses joues devinrent plus rouges encore, alors qu’elle sentait cette désagréable impression de chaleur lui monter dans la tête. Sans réfléchir, elle posa sa veste sur le dossier et essayant de se contenir face à la chaleur de cette pièce (pourquoi les hôtels étaient-ils toujours aussi surchauffés ?!), elle passa une main sur son front, légère, puis faisant la moue, elle ne put éviter et demanda à Izumi, d’une voix désolée :

« Puis-je avoir un verre d’eau, je ne me sens pas très bien… »
Elle se tût. Ouais, elle en avait trop dit déjà, des bêtises, cela suffisait maintenant ! Mal à l’aise comme elle pouvait l’être, fine et fragile, un peu perdue. Elle ne ressemblait pas vraiment à un flic en plein travail… mais pas vraiment non plus à une prostituée des quartiers chics de la ville.
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